Charley enregistre les tressaillements du monde moderne. /…/ Charley est particulièrement sensible /…/ aux empoisonnements et aux pollutions qui affectent nos équilibres internes et externes. Il ressent avec une acuité et une conscience particulières ces dérives. Autant à l’échelle du corps et de l’individu qu’à celle de la planète. /…/ Ce dont témoigne la superbe série des planisphères-bestiaires où le monde est identifié à l’âme animale. À cet égard, son travail artistique en général et sa gravure en particulier peuvent être vus à l’image d’un acte ou d’un rituel de soin. /…/ N’est-ce pas simplement la fonction première de l’art ? Du moins pendant des millénaires avant que notre culture ne l’expurge de cette dimension. /…/ C’est pourquoi tout l’art de Charley, tout son être, luttent contre ce qui nous perd. Non, il ne sera jamais un artiste spéculateur, ni un boursicoteur de l’esthétique. Charley est bien un aborigène de Bruxelles. Pierre-Pascal Pique in Charley Case, Les estampes 1998-2015, Maison Folie, Maubeuge 2015.