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joEl denot 'plaques sensibles'
Vernissage le samedi 25 janvier de 17h à 20h - Exposition du 8 janvier au 8 mars 2025
Joël Denot 2024 tirage unique pigmentaire sur papier Awagami format 29,7 x 21 chaque
Première des temporalités auxquelles se confrontent les photographies de Joël Denot,
le temps de pose, qui conditionne l’impression sur la plaque sensible des variations de la lumière afin de les transformer en matière. Le temps de pose est l’outil même de son travail : toutes ses photographies sont entièrement faites à la prise de vue, sans aucune modification ultérieure, sans aucune intervention numérique, et ce sont les temps d’ouverture, généralement très longs, qui déterminent l’apparition ou la disparition du sujet, l’intensité de la couleur, la plus ou moins grande dilution de l’atmosphère colorée.
Joël Denot 2024 tirage unique pigmentaire sur papier Awagami format 29,7 x 21 chaque
Dans le Point de vue du Gras de Nicéphore Niépce, la plus ancienne photographie conservée, qui date de 1827, la répartition de la lumière sur des pans de murs opposés fait dire aux historiens que la prise de vue a duré au moins une journée entière, voire plusieurs jours, saturant ainsi de blanc les impacts lumineux. Et pour La Grande Vague, réalisée en 1857, Gustave Le Gray posait lui aussi des caches sur ses négatifs afin de rassembler des lumières différentes au développement et obtenir une répartition idéalisée des blancs.
Joël Denot prolonge leur geste, d’autant que le processus est chez lui aussi réduit à quelque chose de très simple, de primitif presque : un sténopé, c’est-à-dire une boîte avec d’un côté un simple trou d’épingle et de l’autre une plaque sensible. Un piège à lumière, comme l’était la chambre photographique de Niépce, comme l’était la camera obscura des origines. Extrait du texte de Bruno Remaury ‘Joël Denot – The Color of Light’
5 Continents Editions.
Joël Denot 2022 tirage unique pigmentaire
sur papier Hahnemühle 84 x 119 cm
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